RDC-Procès Chebeya et Bazana : Les parties civiles exigent un paiement de 625 millions USD pour dommages et intérêts
Au cours de l’audience du mercredi 23 février dernier, consacrée à la poursuite des plaidoiries des parties civiles, ces dernières ont à travers Maître Etienne Lombela, abordé l’aspect lié à l’action civile, tout en invitant la Haute cour militaire siégeant en appel sur le double assassinat de Chebeya et Bazana de condamner la République Démocratique du Congo (partie civilement responsable) au paiement d’une enveloppe globale de 625 millions de dollars américains aux parties civiles pour réparation des préjudices subis.
À en croire les parties civiles, ce paiement des dommages et intérêts doit être réparti aux orphelins de Chebeya et Bazana, à leurs veuves, familles et aux organisations de défense des droits humains (VSV et RENADHOC) comme suit :
- aux orphelins de Floribert Chebeya : 120 millions USD en raison de 20 millions à chacun de ses 6 enfants ;
- aux orphelins de Fidèle Bazana : 160 millions USD en raison de 20 millions à chacun de 8 enfants du défunt ;
- à la veuve Chebeya : 50 millions USD;
- à la veuve Chebeya : 50 millions USD;
- aux frères et sœurs de Chebeya : 90 millions USD en raison de 15 millions à chacun, car ils sont au nombre de 6 ;
- aux frères et sœurs Bazana : 135 millions USD en raison de 15 millions à chacun, vu qu’ils sont au nombre de 9 ;
- à la Voix des Sans Voix (VSV) et au RENADHOC : 20 millions USD en raison de 10 millions à chacune de ces deux organisations de défense des droits humains.
Notons que les parties civiles justifient leur demande par le fait que les prévenus (les policiers Christian Ngoy Kenga Kenga, Jacques Migabo et Paul Mwilambwe) sont les préposés de l’État congolais.
Rappelons que ces deux défenseurs des droits humains (Floribert Chebeya et Fidèle Bazana) ont été tués en tout début du mois de juin 2010, dans l’enceinte de l’Inspection Générale de la Police nationale congolaise de la ville de Kinshasa, où ils étaient partis rencontrer le Général John Numbi, responsable de ladite inspection à l’époque.
Patrick Mangoma